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La prévention des troubles de l’oralité fait maintenant partie intégrante des soins de développement en néonatologie. Le but est d’éviter tout sentiment d’intrusion dans la bouche et de permettre au nouveau-né de retrouver les sensations connues in utero.
Les soins désagréables touchant la sphère orale doivent être limités et leur réalisation adaptée pour être la moins traumatique possible (soins de bouche, aspirations nasales et buccales, changements de sonde gastrique).
On doit ajouter des sollicitations positives de la zone orale : succion non nutritive, contact au sein, massages de la zone orale. Il a été montré que les sollicitations de la sphère orale favorisent la coordination succion-déglutition et l’autonomie alimentaire plus précoce.
Il faut faire sentir et goûter le lait à la période où l’enfant n’est encore nourri que par sonde.
Il faut également favoriser le lien parents-enfant durant toute l’hospitalisation
Préparer le retour à la maison (essai de tétines et de biberons personnels).
Evaluer les fonctions alimentaires de l’enfant avant sa sortie : vérifier que les fonctions sont bien matures, que l’enfant ne se fatigue pas au biberon ou au sein.
Utilisation de la fleur de lait pour l’allaitement maternel.
Eléments de prévention médicale
Discours aux parents
éviter les injonctions paradoxales
Mots “gavage”, arrêt alimentaire, …
éviter les arrêts alimentaires per os intempestifs ou excessifs
Goûts des laits
médicaments
traitement de la douleur
traitement des troubles digestifs, en particulier des vomissements
développement de l’éducation thérapeutique et du retour à domicile en Nutrition Entérale
Eléments de prévention paramédicale
rendre aux repas en NE sa symbolique de repas
implications des parents dans les soins
confort
limiter les stress
accompagnement psy, en parler
positionnement , psychomotricité
proposer un accompagnement post-hospi : (voir fiche des différents professionnels)
Dans de nombreux cas, des conseils de bons sens peuvent améliorer les prises alimentaires
éviter le forcing
s’il s’agit d’un petit mangeur, augmenter les apports caloriques en concentrant son alimentation. On peut ainsi ajouter une à deux cuillères de poudre de lait et une cuillère d’huile ou de crème fraîche dans ses purées de légumes ; ne pas tarder à introduire la viande.
attendre 4 mois d’âge corrigé et un poids de 5 kg avant de débuter l’alimentation à la cuillère, ce qui permet de ne pas mettre en péril la croissance des anciens prématurés et d’atteindre un développement neurologique suffisant.
revenir au type d’alimentation antérieure.
ne pas mélanger des morceaux à une alimentation semi-liquide (morceaux de viande cachés dans une purée ; morceaux de fruits dans le yaourt) : l’enfant risque d’être surpris de devoir déglutir un morceau méconnu dans sa cuillérée et qu’il n’a pas mâché.
importance de l’installation de l’enfant lors du repas dans une chaise haute ou dans un transat
présence de l’enfant lors des repas familiaux, même s’il ne mange pas. Il peut ainsi se rendre compte du plaisir que l’on éprouve à manger ensemble, sentir les odeurs de nourriture, toucher les aliments qu’il voit sur la table, et peut-être avoir envie lui aussi d’y goûter.
participation de l’enfant à la préparation des repas.