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Inforalité - Troubles de l'alimentation des enfants en bas âge

metier missions orange Pédopsychiatre et démarche diagnostique

La place du pédopsychiatre est importante dans le repérage et l’accompagnement des troubles de l’oralité, mais complexe.

Cette complexité est liée à l’identification de ce qui est nommé oralité. L’ensemble des fonctions orales, c’est-à-dire dévolues à la bouche, comprend plusieurs niveaux : les compétences et fonctions orales « objectives » d’un organe-bouche ouvert sur l’extérieur et l’intérieur (la succion, l’alimentation, l’exploration, la parole…) ; leur implication dans la construction psychique de l’enfant, et ses avatars. De fait, le trouble de l’oralité est souvent référé à un trouble de l’oralité alimentaire, même si la bouche est support d’autres fonctions. Les troubles du langage n’entrent généralement pas dans cette catégorie.

 

 

Le pédopsychiatre intervient souvent en seconde ligne, après consultation avec un médecin généraliste ou pédiatre. Sa première fonction est d’identifier

  • la nature exacte du trouble. Le vocable « trouble de l’oralité » en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent ne correspond pas aux traductions des appellations anglo saxonnes. La classification des troubles de l’oralité chez le jeune enfant a changé de nomenclature, passant de « Feeding Behavior Disorders » (troubles de l’alimentation) à « Eating Disorders » (troubles du comportement alimentaire). Ultérieurement, chez l’enfant plus grand ou l’adolescent, ces troubles comprennent l’anorexie mentale, la boulimie nerveuse, l’hyperphagie boulimique ou le trouble du comportement alimentaire restrictif et évitant

  • le contexte médical et psychopathologique dans lesquels ces troubles interviennent. Quelle est l’histoire du trouble ? Existe-t-il une pathologie médicale ayant un retentissement sur l’instrumentation de la bouche ? Sur l’appétit ? Sur le métabolisme ? Une autre pathologie ou handicap primaire, pour lequel le trouble de l’oralité est une comorbidité, comme l’autisme ?

  • le contexte environnemental : les troubles de l’oralité alimentaire sont souvent accompagnés de troubles de l’interaction environnement/enfant, focalisés ou non autour du repas. Existe-t-il des difficultés ou une pathologie familiale qui pourrait être liées à ce trouble ? De quelle manière l’environnement est un facteur protecteur, prédisposant, précipitant, ou de maintien du trouble ?